La vie extraterrestre pourrait-elle être différente de ce que nous imaginons ? Une récente étude nous pousse à reconsidérer nos conceptions traditionnelles de la vie, suggérant que des formes de vie extraterrestres pourraient ne pas être basées sur le carbone, comme nous le sommes sur Terre.
L'astrobiologie, cette science qui étudie la vie dans l'univers, nous révèle des surprises. Les formes de vie basées sur le carbone sont courantes sur notre planète, mais qu'en est-il ailleurs dans l'univers ? Des chercheurs de l'Université du Wisconsin-Madison ont exploré des cycles autocatalytiques inorganiques, suggérant que la vie pourrait exister dans des milieux sans carbone.
L'autocatalyse est un phénomène où une réaction produit un élément qui catalyse cette même réaction. Cette étude a mis en lumière que de telles réactions pourraient avoir lieu sans molécules organiques, élargissant ainsi notre compréhension des mécanismes potentiels de la vie. Betül Kaçar, astrobiologiste et principal auteur de l'étude, souligne que la vie est essentiellement une série de réactions chimiques et que ces réactions autocatalytiques pourraient être plus courantes qu'on ne le pensait.
La découverte de ces cycles inorganiques ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche de vie dans l'univers. Si la vie peut exister sans carbone, cela signifie qu'elle pourrait théoriquement se développer dans des environnements très différents de la Terre, même dans des conditions extrêmes. Cette révélation nous encourage à repenser nos méthodes de recherche de vie extraterrestre, en nous adaptant à une variété d'environnements et de conditions.
Kaçar et son équipe, soutenus par la NASA, continueront d'explorer ces réactions, en se concentrant notamment sur les éléments molybdène et fer. Bien que nous ne puissions jamais savoir exactement comment la vie a commencé sur Terre, ces recherches nous aideront à mieux comprendre les conditions nécessaires à l'émergence de la vie dans l'univers.
Source : Journal of the American Chemical Society.